Promenade au matin

Je déambulais dans le parc. J'étais sortie très tôt de mon dortoir pour une promenade matinale. Le soleil se levait dans les collines et répendait une lumière orangée sur le lac. Je me sentais m'enfoncer de plus en plus dans la solitude. Je m'isolais sans cesse. je ne parlais plus à personne. Ce qui comptait dans ma vie à présent, c'était mes devoirs, les lettres à mes parents, et dormir. Je ne voulais plus voir Lyra ni Luna, car la première se déchirait avec Sicada, et la seconde restait tout le temps avec la première. Elles me manquaient pourtant. Je les aimais, toutes les deux. Mais je ne pouvais supporter toute cette violence. Je ne souhaitais pas non plus croiser Sicada dans les couloirs. Je tentais de cacher mes sentiments pour elle sous des livres que j'empruntais par douzaine à la bibliothèque. Quand j'allais manger, je le faisais aux heures où il n'y avait presque plus personne et je ne m'attardais pas. Une petite voix dans me tête me criait de revenir à la société, que j'étais en train de me morfondre et de devenir solitaire et insociable. Je ne l'écoutais pas. J'avais le mal du pays. Ma période d'adaptation avait été si courte ! Elle avait duré si peu de temps... je pensais tous les soirs à prendre mon sac et à partir de Poudlard pour revenir à mes terres d'origines. Je ne le faisais pas, pour mes parents.

Je me suis accoudé à la rambarde du pont, j'ai regardé au loin, et j'ai soupiré. En regardant la tranquilité du parc, j'ai senti une larme couler le long de ma joue. Je l'ai essuyé d'un revers de main. Frustré.

Le monde se levait doucement, Sicada allait et venait déjà dans les couloirs de Poudlard. Les rayons d'un pâle soleil se faufilaient à travers les fenêtres ouvertes de Poudlard. D'une démarche presque féline, la jeune serpentard semblait marcher droit vers une destination bien précise. Elle poussa en douceur les portes de l'école et sortit dehors, l'air était frais, très frais mais supportable. Elle frissona sous sa simple cape noire : en dessous elle ne portait d'un marcel de la même couleur. Elle se dirigea vers le pont, puis s'arrêta brusquement. Son sang ne fit qu'un tour et son coeur se mit à battre avec une violence presque inssuportable mais tellement agréable. Elle fit un autre pas qui résonna sous le bâtiment. Callum se tenait à quelques mètres devant elle. Elle était stupide. C'était un simple élève de gryffondor qui... non ce n'était pas un simple élève, elle avait vécu trop de choses avec lui, comme avec Lyra et Luna. Il la détestait, elle le voyait bien. Il faisait tout pour l'éviter.

J'ai tourné la tête en entendant des bruits de pas. J'ai vu SIcada. Ses cheveux brillaient comme la lumière orangée du soleil, casacde sur ses épaules. Mon coeur s'est mis à battre. Il fallait s'y attendre. ça faisait un petit bout de temps que je ne l'avais pas vu, normal, j'avais tout fait pour. Je devais inévitablement tomber à nouveau sur elle un jour. Mais pas ici ! Pas maintenant où mes yeux pleuraient... je ems suis repris. Ce n'était pas comme ça qu'il fallait réagir. Où était passée ma belle philosophie de la vie ? M'avait elle quitté depuis longtemps ? J'étais devenu Callum le solitaire. Callum l'insociable. Callum le bosseur. Callum "celui qui gère en cours" et sur qui on peut compter si on a pas fait ses devoirs. La petite voix au fond de moi me criait de redevenir "Callum" tout court. Le Callum simple, calme, quelque peu réservé mais qui aimait repsirer la joie. Callum qui s'extasiait devant un coucher de soleil, comme un enfant. Le Callum qui aimait l'Ecosse où il avait grandit. Le Callum qui avait changé depuis trop longtemps. Callum qui aimait cette jeune fille au levé du soleil. J'ai eu un petit sourire.

"Il fait un peu froid tu trouve pas ? Chez moi en Ecosse, c'était parfois pire ! Certains jours, la neige bloquait les fenêtres et les portes. Je ne pouvais pas aller à l'école, j'étais ravi ! "

Je me suis approché de Sicada et je me suis accoudé à la rambarde à côté d'elle. J'ai tendu mon bras vers l'horizon.

"Quand le soleil a cette couleur le matin, ça veut dire qu'il va faire beau pour le reste de la semaine. Et si tu regarde bien, tu peux imaginer la mer. Elle n'est pas très loin ! A peu près 50 kilomètres. J'aimerai bien y aller un de ces jours. ça doit être beau..."

J'ai plongé mon regard dans le siens et j'ai pris un air autoritaire.

"Souriez Miss SAnchez ! Ou bien je retire des points à Serpentar. Vous ne trouvez pas ça superbe Miss Sanchez ? Pensez au nombre de gens qui regardent comme nous le soleil se lever ? Combien d'humain ouvrent les yeux en se disant qu'une pénible journée les attend ? Combien d'animaux marchent dans la nature en quête de nourriture ? Combien de brins d'herbe se laissent bercer par le vent Miss Sanchez ? Vous le savez peut-être ? Appreciez un petit peu ce vent qui vient vous caresser, comme pour vous murmurer des mots à l'oreille, une poësie infinie dont on ne peut se lasser ? Regardez la couleur du lac ! On dirait qu'il se marie avec le soleil, en prenant sa couleur. Ce même soleil qui réchauffe juste ce qu'il faut. Mords dans ses rayons de soleil comme dans une tartine d'espoir. Tu sens le goût que ça a ? Tu ne trouve pas ça beau Sicada ? "

Tellement de poësie en ces quelques mots. Sicada ne regardait plus devant elle mais c'était bien Callum qui était devant ses grands yeux verts. La bouche légérement entr'ouverte, elle ne savait que dire. Nerveusement, elle a ramené ses cheveux en arrière et une voix brisée s'est échappée de ses lèvres, son regard toujours plongé dans la contemplation du jeune homme.

Si... si... je trouve que c'est très beau...

Elle continuait de regarder le jeune gryffondor sans se rendre compte que c'était presque malpoli. Puis elle a tourné son visage et l'a déposé dans ses mains, alors que ses coudes prenaient appui sur la rambarde de bois.

Je l'ai vu poser sa tête sans ses mains.

"Hé, Miss. Qu'est ce qui ne va pas ? Si tu te cache les yeux, tu va pas pouvoir voir le paysage. quelque chose e va pas ?"

Je n'ai d'abord pas osé, mais j'étais soudain pris d'une grande euphorie, d'une envie de lui faire partager ma vision du monde, et de lui laisser l'occasion, le temps d'une journée, de s'évader de lunivers qu'elle connaissait. J'ai posé ma main sur la sienne, tout doucement, et j'ai glissé mes doigts dedans. Je lui ai pris la main, c'était un petite main douce et pâle. Elle a relevé les yeux, et je l'ai regardé quelques secondes. J'avais envie de la proteger, et de l'aimer. Chose qui m'était interdite. Je m'étais résignée à cette idée. SIcada ne m'aimerait jamais. C'était peine perdue. Mais je me laissais rêver...alors je me suis mis a marcher, en l'entrainant avec moi.

"Vite, dépèche toi, ils vont bientôt se réveiller. Une fois Poudlard éveillé, nous ne pourons plus rien faire."

Pour lui donner une expliquation, avant qu'elle ne réplique, je lui ai souri.

"Nous allons faire l'école buissonière ! Il y a un East Express qui passe à la gare de Pré au lard. Je t'emmène boire un chocolat au bord de la mer ! Nous y serons dans un peu plus d'une heure. Après, on poura aller se promener à Dover, c'est une très jolie ville. Je suis allée la visiter quand j'étais petit. Il y a un immence chateau d'où on peut voir toute la mer ! Je t'assure, ça vaut le coup. Les patisseries là bas sont extra, on poura aller manger un gateau dans l'une d'elle. Tu es d'accord ? "

Elle rêvait, c'était certain, elle rêvait. Sans un mot ni resistance elle se laissa emporter par la bonne humeur de Callum. Pourquoi était-il gentil avec elle ? Que se passait-il ? On aurait dit que quelqu'un lui avait fait boire un sort de confusion ! La jeune fille rousse continuait de le regarder alors qu'ils couraient presque vers la gare de pré-au-lard mais soudain, un froid intense pénétra leurs entrailles. Sicada se stoppa net, autour d'eux un brouillard dense obscurssissait la lumière du soleil levé.

Callum...

Ma mains a serré un peu plus fort celle de Sicada. Je me suis senti soudain tout vide, la flamme qui avait animé mon corps et mon âme depuis que j'avais eu l'idée de cette fugue s'éteignit comme une bougie. J'ai frissoné.

"Les détraqueurs..."

Cette réalité ne m'avait même pas effleuré l'esprit quand j'avais franchi les grilles du chateau. Et pourtant ils étaient là, se rapprochant de nous, à plusieurs, beaucoup, beaucoup trop ! Non ! Cette journée était la seule que je voulais vivre ! Cette journée était ma journée ! Je ne voulais laisser personne la gacher. J'ai sortis ma baguette.

"Sicada...si tu as appris le sortilège du Patronus, rester grouper nous sera utile. Si ce n'est pas le cas, cours, cours vers la gare ! Je te rejoindrais..."

Les détraqueurs se rapprochaient. Mon Dieu, ils étaient trop ! Beaucoup trop ! Et nous étions peu, trop peu. J'ai pensé au jour de mon huitième anniversaire, quand mon père m'avait offert une luge.

"Spero Petronus ! "

Je ne sais pas si mon sort à marché. J'ai repris Sicada par la main, et je me suis mis à courir. Autours de nous, je sentais nous froler des voiles glacés et amère, et les ténèbres tomber sur le petit chemin de terre.

Avant même qu'elle ait pu répondre, Callum lançait des sorts autour de lui. Malheureusement Sicada ne connaissait ce sort qu'en théorie. Elle sortit sa baguette.

Spero Patronum !

Rien ne se passa, son corps devint lourd et flasque et la terre tournait autour d'elle mais une main chaude prit la sienne et elle se sentit revenir à la vie : le jeune gryffondor la forçait à courir. Malgré son énergie qui faiblissait, elle activa ses jambes pour suivre le garçon. De temps à autres, elle essayait de lancer le sort mais...

Spero Patronum ! Spero patronum ! Pourquoi ça ne marche pas ! Spero Patronum !

Je voyais que Sicada allait mal, très mal. Elle faisait ce qu'elle pouvait pour m'aider, mais avait-elle seulement eu des moments heureux dans sa vie ? Je me promettais de lui apprendre ce sort après que nous soyons sorti de là. Pour le moment...

Ils sont là, tout autour de nous. Ils nous encerclent. J'ai encore lancé quelques sorts, mais ils sont trop nombreux. Le froid m'envahit et je ne sias pas comment nous allons nous en sortir.

Ho et puis merde !!! Si j'ai cette faculté, cen'est pas pour la garder cachée au fond de moi. J'ai fermé les yeux et je me suis métamorphosé.
Mes sabots ont foulé le sol. J'ai ébourifé ma crinière, et j'ai hennit.

Je suis un cheval.

Elle courait toujours, tenant toujours la main de Callum mais soudain, ses doigts se détachèrent et Sicada se retrouva seule. Elle se retourna, les détraqueurs étaient toujours là, toujours plus présents et à la place du jeune gryffondor... un cheval. Un grand cheval noir. La bouche ouverte, l'enfant rousse regardait l'étalon battre des sabots sur le sol froid. Elle ne réfléchit pas un instant et d'un bond, monta sur la créature. Elle avait quelques fois fait du cheval avec son père mais c'était rare...

Elle ne pouvait croire ce qu'elle viviait : Callum était animagus ! C'était un animagus ! Depuis quand ? Elle avait presque honte de monter ainsi sur... sur lui en fait !

Sicada s'est accroché à ma crinière, et un détraqueur est passé tellement près de nous que j'ai cru qu'il allez la prendre. Qu'ils allaient ME la prendre. Je me suis cabré, mes antèrieurs ont battu l'air, j'ai distribué des coups de dents et je suis parti droit devant moi. Jamais je n'étais allé aussi vite, jamais ! Nous étiosn toujours poursuivis, et je priais interieurement pour que SIcada s'accroche bien. Je ne la laisserai pas tomber. De l'écume perla à la commisure de mes lèvres, un bruit soud sourtait de mes naseaux, je respirais très fort. La gare n'était plus très loin

En serrant les dents, Sicada s'accroha à la crinière du cheval. Elle avait peur, elle n'aimait pas ne pas avoir les pieds sur terre mais en même temps, c'était la première fois qu'elle ressentait une telle émotion, elle se sentait libre. Quand ils quittèrent le collège, Callum rallentit l'allure et finit par trotter. Après quelques minutes, Sicada sauta à terre et ses jambes se dérobèrent sous son poid. Tremblante, elle se releva en s'appuyant sur le cheval. Ses mains avaient la bougeote et elle avait du mal à respirer, il fallait juste qu'elle reprenne son souffle.

Il me falait en général plus de temps pour redevenir un humain que pour me transformer. J'ai laissé faire, il me fallait attendre un peu. Ma crinière était souillée de sueur, mon poil aussi, mes jambes flagollaient légèrement. Je me suis forcé à marcher. Je savais par experience qu'un cheval devait continuait à marcher après sa course, pas s'arrêter tout de suite. Puis je suis allé vers Sicada et je lui ai donné un petit coup de museau sur la joue. J'éspèrais qu'elle allait bien. J'ai soufflé un petit peu dans ses cheveux, j'ai rapproché mon museau de sa main pour la rassurer.

D'une main hésitante, Sicada a caressé la tête du cheval. Encore tremblante, elle s'est laissée tomber sur le sol dur. Ils étaient assez loin de Poudlard, à coté de pré-au-lard. La jeune Serpenrtard a plongé son visage dans ses mains, histoire de se remettre de toute cette histoire qui semblait incroyable à penser.

Je me suis senti redevenir un humain. Quelques secondes plus tard, j'était de nouveau un homme, roulé en boule, qui tentait de reprendre ses esprit. Je me suis agenouillé. Je distinguais encore assez mal les choses, ma vision de cheval se transformant en une vue plus large. Quand j'ai enfin pu distinguer les détail, j'ai murmuré.

"ça va Sicada ? "

Elle a levé doucement la tête et l'a regardé. Il était redevu un être humain. Elle n'a rien répondu, toujours assise. Ses mains tremblaient un peu moins mais elle était toujours sous l'effet des détraqueurs : elle avait vu des choses horribles, si horribles... elle devait juste récupérer un peu et après ils s'en iraient.

J'ai posé ma main sur son épaule.

"Je suis désolé Sicada...j'avais aps prévu ça...je suis tellement désolé..."

Je mes entais perdu et j'avais mal à la tête. J'aurai voulu la réconforter, mais je ne savais pas quoi dire. A quoi bon. j'avais toujours été nul quand il fallait réconforter els gens...

Sicada sentit une main se poser sur son épaule. C'était si incongru qu'on puisse lui offrir des gestes de réconforts qu'elle sursautta. Elle recula de quelques pas et tomba en arrière. Sur les coudes, elle regardait Callum qui n'avait pas bougé. Contre toute attente elle se jeta dans ses bras. Elle en avait marre de ne rien dire, de ne jamais montrer ses sentiments, elle aussi était humaine et avait besoin de réconfort. Elle le serra fort, même s'il la repoussait, elle voulait profiter de ses quelques secondes de surprise. Elle sentait son odeur et ses cheveux bruns qui chatouillaient son visage, c'était si simple et si agréable, la chaleur humaine...

J'ai céssé de respirer à la seoncde même où Sicada m'a prise contre elle. Mon coeur s'est mis à battre, mais, pour une fois dans ma vie, j'ai fait preuve d'une assurance exemplaire. J'avais mon rêve dans mes bras. J'avais pensé à ce moment des nuits et des jours entiers ! Je n'arrivais pas à croire à ma chance...j'ai souris, j'ai délicatement posé ma main sur ses cheveux roux, lisse et doux, et de l'autre je l'ai moi aussi sérrée contre moi.

"Je suis là..."

Je lui avais murmuré à l'oreille, comme une brise d'automne, et j'avais attendu qu'elle cesse ses pleurs. Je tremblais moi même, d'abord parce que me transformer me demandait toujours un petit peu d'énregie, mais parce que sa peine me blaissais, ces larmes étaient les miennes, je partageais ses sanglots.

Et bon sang, comme je l'aimais....

Elle n'aurait jamais pu penser que se laisser pleurer pourrait faire du bien. Elle ne pensait pas à être honte de se libérer, ni à être gënée de dévoiler ses sentiments. Sans même s'en rendre compte, elle recula et toujours assise, frôlait la bouche de Callum avec ses lèvres. Elle essuya ses larmes puis se mit à rire, se trouvant soudain ridicule à être là, à pleurer et à rire mais à embrasser l'homme qu'elle aimait. La main sur sa bouche, elle riait pour de vrai, ça ne lui était presque jamais arrivé ces derniers temps...

Je me suis demandé comment j'avais évité l'infarctus. Mon coeur allait exploser, mes jambes se dérober sous moi et j'allais disparaitre au cetnre de la terre et n'en ressortir que longtemps, longtemps plus tard !!!!!!

Puis je me suis mis à rire, moi aussi. On venait de froler pire que la mort. On fuguait de notre collège. Et nous étoins là, à rire. Je ne savais pas trop pourquoi je riais. De joie c'était certain, et parce que j'étais avec elle, mais aussi parce que son rire était communicatif !

Alors j'ai tout doucement posé mes lèvres sur les siennes, et je les ai retiré aussi vite. C'était une proposition. Je ne voulais pas aller plus loin. C'était à elle et pas à moi de décider. Mon regard brillait d'une infinie reconnaissance. Elle venait de me sortir des dufficiles semaines de sollitude que j'avais affronté.

Le bruit de la vapeur a retenti et je lui ai pris la main. Le East Express a fait halte dans la gare et j'ai pris deux billets au contrôleurs.

Cette journée promettait d'être l'une des plus belles de toute ma vie....

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