Lilou venait de sortir du château, elle voulait aller se promener dans le parc puisque pour le moment, elle avait une petite heure de temps libre avant son cours suivant. Elle descendit les marches, pensant à ce qu’elle vivait dans cette école depuis son arrivée.
Ici, tout était différent de Beaux-bâtons. Déjà, l’école était mixte, ce qui plaisait beaucoup à la jeune fille. Elle adorait parler avec les garçons et s’amuser avec eux, en plus, elle en avait vu plusieurs qui n’étaient pas mal du tout. De plus, ici, il y avait beaucoup, beaucoup plus d’élèves et tous avec des styles bien différents. Tout les styles de personnalités se trouvaient ici, en passant par l’extrêmement cool au pire coincé du monde, du très gentil à l’emmerdeur invétéré…
Tout ça, lui plaisait, dans son ancienne école, toutes les filles étaient soit bourgeoise et pompeuse soit encore innocente et futur bourgeoise. Alors, elle qui était assez différente de tout ça, elle avait eut bien du mal à vivre dans ces lieux…
Elle traversa le parc à pieds nus. Laissant les brins d’herbes lui chatouiller les orteils et les chevilles. A cette heure de la journée, le parc était presque abandonné de toute vie humaine. La nature semblait reprendre ses droits pour un court instant, les petits animaux couraient entre les arbres alors que les oiseaux les pourchassaient.
Lilou continua son chemin jusqu’à un arbre. Il semblait très vieux et fort. Sans doute était il là depuis de longues années. La jeune fille prit le tronc entre ses bras, ne sachant pas faire le tour, elle ne pouvait pas rejoindre ses deux mains. Elle posa une oreille contre l’écorce, écoutant le cœur de cet être, ainsi que ses secrets…
Elle ferma les yeux ne sachant pas si le temps s’écoulait encore autour d’elle. Depuis sa plus tendre enfance, les arbres et surtout la nature faisait partie des choses qui lui donnaient le plaisir de vivre dans la douceur du moment et lui permettait de garder les pieds sur terre.
Alors qu’elle restait dans cette position son sac tomba sur le sol et s’ouvrit. A tel point que plusieurs de ses bibelots s’élancèrent dans l’herbe. Mais elle n’y prêtait pas attention, elle était comme hypnotisée par la vie qui passait dans l’arbre.
Tout à coup, de très légers bruits de pas se firent entendre, encore une fois Lilou n’y fit pas attention, ou du moins ne les entendit pas…